• Le cri, un geste artistique

    Titre : Le cri, un geste artistique

    dans le laboratoire créatif des années 1950

     

    Cet article propose des pistes à tracer et à compléter à partir de l'idée que le cri, entendu comme un geste artistique extrême, a été nécessaire et vital pour exprimer ou chasser le traumatisme de la seconde guerre mondiale dans les années 1950.

     

     

    La problématique pourrait donc être la suivante : Le cri, un geste exutoire artistique nécessaire pour évacuer les traumatismes de la guerre et créer du nouveau en Arts ?

    Art vivant, cinéma et jazz...

     

     

     La question du rôle libérateur, voire salvateur de l'art pourra apparaître également, tel qu'il apparaît aujourd'hui en 2020 alors que chacun s'est retrouvé face à soi-même en plein période de crise mondiale liée au covid-19. Le rôle essentiel des "choses inutiles" comme la musique, le cinéma et la création en générale nous a sauté aux yeux. Les gestes libérateurs des artistes ouvrent les espaces possibles en chacun de nous.

    Depuis les surréalistes qui revendiquent une forte liberté après la première guerre mondiale et renversent les valeurs en jouant avec les codes de la société et les tabous, d'autres courants artistiques au XXè siècle, comme le néo-dadaïsme par exemple, vont inviter chacun à vivre le monde autrement : droit à la différence, droit à être soi-même, à échapper au regard inquisiteur des sociétés qui ont peur, etc. Dans la marée humaine intéressée et régie pour beaucoup par la peur et la "misinformation" ces mouvements peuvent apparaître comme un grain de sable dans l'histoire humaine, mais c'est en ajoutant chaque grain de sable à un autre qu'on peut construire son propre château.

    Dans les années d'après guerre où beaucoup de ruines dominent, les artistes vont pouvoir expérimenter. Le monde artistique occidental ou lié à l'Occident est comme un vaste laboratoire où tout serait possible. 

    La révolution de 1968 en Occident serait comme un aboutissement des différents cris artistiques lancés après l'horreur organisée des camps d'extermination mis en place pendant la guerre de 1939-45. 

     Comment peut-on comprendre les mouvements artistiques extrêmes et rechercher son propre équilibre à travers différentes expériences nécessaires?

     

     

     

    Oeuvres retenues

     

    Pollock, Automn Rythmn, 1950. Peinture.

     

    Élia Kazan, réal. A Streetcar Named Desire (Un tramway nommé désir). Warner Bros prod., Studio Burbank L.A., 1951. Musique de Alex North

    John Cage, 4'33, composition pour piano, 1952.

     

    Pièces pour piano préparé 

    Passage, Murakami Samuro, Tokyo 1956. Photographie

      

    Summerspace «a lyric dance»(Extrait de 2' sur les 20 mn de l'oeuvre totale) 17 août 1958, Festival de danse américaine, Chorégraphie de Merce Cunningham, Musique de Morton Feldman «IXION», décors et costumes de Robert Rauschenberg

    Le cri, un geste artistique

     

    Neo Dada organizers, 1ère exposition et manifeste, Tokyo, avril 1960. Art éphémère.

     

    First take, 21 décembre 1960 album Twins, atlantic K 40278

     1ère prise du morceau Free jazz enregistré le 17 mai 1961

     

    Ornette Coleman et son double quartet //Pollock, Automn

     

     Référence bibliographique principale:

     

    Bertrand Dorléac, Laurence. L’Ordre sauvage : violence, dépense et sacré dans l’art des années 1950-1960, Paris : Gallimard, 2004

     

     

     

     

    Définition du CRI

    En ouvrant le Larousse pour plonger au coeur de de la question du cri, on lit cette définition générale :

    « Le cri est un son généralement bref et aigu, émis instinctivement par les cordes vocales sous l'effet de certaines émotions. »

     

    C'est l'expression phonique d'une sensation, d'un état physique ou moral ressenti en profondeur très intensément.

    C'est un son extrême pour se protéger du danger, un geste de survie.

    L'instinct protège le corps en outrepassant les mécanismes de la raison.

    Je crie donc je suis. C'est le cri de l'enfant qui naît et prend contact avec le monde extérieur.

     

     

     

    INTRODUCTION légère à partir du cri du plus lourd des monstres : Godzilla

     

    Si Godzilla depuis ses origines, c'est-à-dire 1954, évoque sous la forme d'un monstre la transformation du traumatisme du bombardement nucléaire des USA sur Hiroshima et Nagasaki en août 1945; c'est le son de son cri qui le caractérise le mieux, jusqu'au film le plus récent de Garreth Edwards en 2014. Le rugissement de ce monstre mi-gorille (gojila), mi-baleine (kujila), à la peau rappelant celle des rescapés des radiations, exploite la caractéristique acoustique particulière que l'on nomme « rugosité » et qui correspond parfaitement au profil ingrat du reptile.

    Le cri, un geste artistique

    Comment créer un des sons les plus rugueux qui soient au sortir de la guerre ? Le compositeur de la bande son du film de Ishirô Honda, Akiza Ifukube, a une brillante idée; il frotte un gant en cuir enduit de résine sur les cordes distendues d'une contrebasse et enregistre ce son râpeux. La vitesse de défilement est alors ralentie pour élargir le panel du son.

    Ecoutons ce cri, comme un signal d'alarme contre la barbarie nucléaire et anti-écologique :

    Godzilla, 1954, Ishirô Honda, L'attaque des tanks

     

    Godzilla, 1954, Ishirô Honda, le cri de mort de Godzilla

     

    Le cri est un son extrême qui peut faire mal, une énergie extrême spontanée. Dans le contexte de traumatisme et de reconstruction des années 1950, le cri est une transgression qui semble nécessaire. On atteint les limites de la douleur. Quand les mots ne suffisent plus, la question du vide et du silence est un écho au cri contre la barbarie humaine.

    Cf écrivains de l'absurde, comme dadaïstes, Inesco, Beckett, vers le silence... le silence criant de la toile monochrome (Yves Klein...). 

     

    Proposition de 3 pistes d'études autour du cri : 

    le cri destructeur, le cri réparateur, le cri inventeur

     

    1.Le cri destructeur (Japon, Allemagne, Occident...)

    a.Le cri déchirant

    L'art dans l'arène sanglante pour exprimer la violence destructrice / la distance humoristique héritée de Dada en arrière-plan des cris (ex. Néo-dadaïsme et Fluxus au Japon et aux USA )

     

     

    Passage, Murakami Samuro, Tokyo 1956. Photographie

     

     

    Le cri, un geste artistique

    Description (Noir et blanc, et Interprétation de la photographie

    Performance photographiée de l'artiste déchirant une série de toiles, comme un cri de toile

    Oeuvre d'art éphémère mais dont il reste une photographie

     

     

    le Cri pour faire une brèche : cf art Gutai : Passage de Murakami Samuro

    Gutai est l'un des plus importants mouvements fondateurs de l'art contemporain mondial et des pratiques d'art action

    cf manifeste du mouvement Gutai : Le Manifeste de l'art Gutai est le texte fondateur rédigé par Jirō Yoshihara, dans la revue Geijutsu shincho (Nouvelles Tendances artistiques), publié à Tōkyō, en décembre 1956.

    extrait :

     

    • « L'art Gutaï ne transforme pas, ne détourne pas la matière ; il lui donne vie. Il participe à la réconciliation de l'esprit humain et de la matière, qui ne lui est ni assimilée ni soumise et qui, une fois révélée en tant que telle se mettra à parler et même à crier. L'esprit la vivifie pleinement et, réciproquement, l'introduction de la matière dans le domaine spirituel contribue à l'élévation de celui-ci. »
    • « En ce qui concerne l'art contemporain, nous respectons Pollock et Mathieu car leurs œuvres sont des cris poussés par la matière, pigments et vernis. Leur travail consiste à se confondre avec elle selon un procédé particulier qui correspond à leurs dispositions personnelles. Plus exactement, ils se mettent au service de la matière en une formidable symbiose. »

    Les geste des artistes Gutai rappelle souvent la spontaéité de l'écriture/ le cri comme un geste vocal spontané 

     

    b. Le cri de guerre

    Le cri du guerrier : Mathieu/Kurosawa

    Le cri, un geste artistique

    Georges Mathieu (1921-2012) les capétiens partout !, 1954

    Centre Pompidou, 3X6m (toile monumentale), Huile sur toile

     Reconnu comme l'un des fondateurs de l'abstraction lyrique, Mathieu fit du moyen Age féodal un de ses sujets favoris (pour les titres surtout)

    Tachisme

    Les 7 Samouraï, Akira Kurosawa, 1954, un "western japonais"

    Humour et humanité dans un contexte de guerre humaine totale. Un village recrute 7 mercenaires pour lutter contre des brigands dévastateurs. Epoque médiévale.

    Quand la percussion vient rythmer le galop des chevaux et les cris guerriers

     

    c. le cri destructeur

    groupe éphémère (9 mois)

    Neo Dada organizers, 1ère exposition et manifeste, Tokyo, avril 1960. Art éphémère.

     

    Le cri, un geste artistique

    courant anti-art : éviter un art uniquement esthétique : ton volontairement violent et sarcastique / locomotive de la violence

    (p23)

    Dont Yoko Ono (cf performance dépeçage qui pourra rappeler le dépeçage des instruments de musique savante occidentale)et Kate Millet

     

    1ere expo 1er manifeste neo dada en avril 1960 : ... les corridas de Picasso ne nous émeuvent plus autant que les éclaboussures sanglantes d’un chat écrasé ... p23 LBD l’ordre sauvage

    Locomotive de la violence pour dénoncer la folie liée à l'armement nucléaire : l'artiste Yoshimura marmonne le programme, brise en même temps les pieds d'une chaise retournée avec des bâtons de karaté, la réduisant en mille morceaux, sur fon de musique de jazz mêlée de cris amoureux. Un autre artiste néo-dadaïste, Ishibashi, court dans tous les sens en aboyant ou rugissant comme une bête alors qu'un troisième homme ressort la tête d'un baquet d'eau en hurlant que c'est la guerre : "la troisième guerre mondiale ! la troisième guerre mondiale !"

     

    Les 2 artistes Yoko Ono et Kate Millet seront les intermédiaires entre la scène américaine Fluxus et les différents pays où elles passent. John Cage et David Tudor viendront donner une série de concert en 1962 au Japon. 

     

    Fluxus Festival, Wiesbaden 1962, 3' contrebasse malmenée puis vers 5' piano dépecé

     

    2.Le cri réparateur

    aux couleurs de la vie pour renaître de ses cendres/ le sens de la fête

    a.le cri érotique

    duel, combat (Mathieu qui considère les Néo dada comme un jeu)

    Tramway nommé désir / Essor de la musique de film dans les années 1950 en lien avec l'essor de la musique de jazz

    Élia Kazan, réal. A Streetcar Named Desire (Un tramway nommé désir). Warner Bros prod., Studio Burbank L.A., 1951. Musique de Alex North

     

     

    "Stella !"...

    Après une séparation difficile, Blanche DuBois (Vivien Leigh) vient rejoindre sa sœur, Stella (Kim Hunter) à La Nouvelle-Orléans. Celle-ci vit avec son mari, Stanley (Marlon Brando), ouvrier d'origine polonaise, dans le vieux quartier français. Ce dernier n'apprécie guère les manières distinguées de Blanche et cherche à savoir quel a été le véritable passé de sa belle-sœur.

    les cris de joie de Gutai (pp.35-36 LBD) cf carton de présentation du groupe : parcequ'ils fixent de manière extrêmement directe leur sensibilité, pârce qu'ils relient instantanément l'esprit et la matière, les membre de Gutai possèdent un très grand enthousiasme, une très grande volonté, et font de leur vie un immense feu de joie »

     

     

    b.Le cri multiple, chaos joyeux, le pluralisme

    Vers la post-modernité, vers le mélange des styles : ex. Bernd Alois Zimmermann (1918-1970) 

    (cf Musique pour les soupers du roi Ubu, 1966)

    Début de carrière néo-classique (découvre Milhaud et Stravinsky à Paris pdt la 2GM), qlqs oeuvres sérielles mais sa philosophie personnelle se tourne vers le pluralisme : grâce à la musique on peut réduire l'avant, le pendant et l'après en une seule unité 

    1954 : Nobody knows the trouble I see

    Concerto pr trompette et orchestre, une composition pluristylistique (cf Schnittke aussi)

    mélange Prélude de choral + série de 12 sons + jazz (swing et instruments)

    1954 : Nobody knows the trouble I see, Bernd Alois Zimmermann

     

    c.le cri de la liberté

     

    le geste spontané de l'improvisation  

    First take (Free Jazz) enregistré une 1ère fois en 1960

     

    Ecoute de 11'31 à 13'48

     

    Extrait YT

     

    https://www.youtube.com/watch?v=PpZkXrcRcAk

     

     

     

    Ornette Coleman (saxophone alto) et son double quartet

     

    Don Cherry (Trompette)

     

    Scott la Faro (contrebasse)

     

    Billy Higgins (Batterie) /

     

    Eric Dolphy (Clarinette basse)

     

    Freddie Hubbard (Trompette)

     

    Charlie Haden (Basse)

     

    Ad Blackwell (Batterie)

     

     

     

     

     

    Le titre de l'album Free Jazz et sorti en 1961 va donner son nom au nouveau style de jazz.

     

    Ce style revendique la rupture avec les styles de jazz qui le précèdent : New Orleans, Swing, be bop...

     

    Coleman et ses musiciens recherchent les racines afro-américaines du jazz et veulent s'affranchir des modèles occidentaux. La grande liberté d'improvisation et la volonté de rompre avec le passé sont clairement audibles et on entend surtout des contrastes. Des gestes contrastés permettent en effet se retrouver dans cette "jungle" de notes.

     

     

     

    Les gestes contrastés au niveau du TIMBRE :

     

    les TUTTI contre les SOLI

     

    11'31 fin du Solo de contrebasse de Charlie Haden

     

    11'45 Cris à l'unisson et Explosion : TUTTI

     

    11'54 Solo de Contrebasse (Scott La Faro) avec accompagnement de l'autre basse et des cymbales de la batterie

     

    13' Chaos TUTTI

     

    13'10 Solo de batterie

     

    une STRUCTURE de l'extrait se dégage alors car les couleurs des instruments s'expriment de manière organisée.

     

     

     

    Les gestes contrastés au niveau des NUANCES :

     

    ex. Cris tutti FFF à 11h45 contre P du jeu de la basse qui redémarre feutrée

     

     

     

    Jeu sur les TEXTURES SONORES : fixité du CRI TUTTi par ex. avec blocs sonores

     

    et fluidité des lignes mélodico-rythmiques qui semblent s'échapper comme des flammes à 13' avec le CHAOS

     

     

     

    Conclusion succinte :

     

    Plus que dynamique, cet extrait est fébrile, voire violent quand les sons jaillissent de toute part sans direction établie ou annoncée.

     

    A part un ressenti à vif des textures sonores contrastées et une perception des différents timbres d'instruments, l'auditeur ici est face à une oeuvre artistique tellement libre qu'elle en a dérouté plus d'un, jazzmen compris.

     

    L'enregistrement en stéréophonie avec deux quartets peut également déstabiliser la perception de l'espace sonore.

     

    Pas de grilles harmoniques ni de repères mélodiques pour s'appuyer, à peine un battement fébrile quasi constant des balais sur les cymbales.

     

    Coleman a même inventé son propre terme « harmolodie » pour désigner l’acte d’émancipation des schémas habituels (issus de la tradition musicale européenne) du rythme, de l’harmonie et de la mélodie.

     

     

     

    Ouvertures possibles sur le contexte politique et social aux USA qui voit une progression des mouvements noirs de 1955 à 1962. Coleman revendique sa liberté d'homme noir et d'artiste et il n'hésite pas à improviser hors des sentiers musicaux habituels comme Pollock a pu le faire au niveau de la peinture.

     

     

     

     

     

     

     

     

    3.Le cri inventeur

    a.Le cri du rockeur 

     

    Chuck Berry, Johnny B. Good

     

    Déhanchés, jeux de jambes, rugissements des guitares et cris du chanteur... Le rock vient bouleverser la musique populaire

    Chuck Berry en reste l'inventeur, mais noir, donc vite remplacé par de jeunes blancs comme Elvis Presley. 

     

    Rock around the clock, 1955, Bill Haley and the Comets

     

    Cette chanson est le premier TUBE du Rock'n'roll et incarne parfaitement ce style musical populaire. Le mot rock'n'roll apparaît en 1952 et très vite cette musique devient celle de la génération des TEENAGERS, la jeunesse issue du baby boom d'après guerre.  Comme le microsillon 45 tours vient de remplacer les "vieux" 78 tours, les industriels ont vite compris comment attirer les jeunes consommateurs; leur donner une identité à travers le dissque mais également les magazines  et l'habillement. Elvis Presley, 

     

    Entre Bruits et cris, des nouveaux matériaux à exploiter / des instruments à "torture", des sons détournés (piano préparé au début des années 1950; 1951 Concerto pour piano préparé et orchestre de chambre    :

                                                               vers 9'04 ...Concerto pour piano préparé et orchestre, John Cage 1951 

     

    A la fin des années 1950 un compositeur néo-classique au départ change de cap de composition en ouvrant large ses horizons grâce à la découverte de Cage (Concert pour piano). Il ouvre ses compositions vers les procédés aléatoires (liberté de tempo mais autres paramètres contrôlés)

    ex. Jeux vénitiens

       

    Jeux vénitiens? Witold Lutoslawsky (1913-1994), comme Ligeti, lié à l'avant garde de façon marginale, 1961, commande pour la Biennale de Venise                                                            

     

    John Cage, Sonata 15, Inara Ferrara, piano préparé

     

    Sonates et Interludes (1946-1948) , cycle d'oeuvres reconnues comme les plus belles réalisations de Cage

     

    Energie libératrice du cri / le cri qui bloque, qui dit stop, pour repartir ex nihilo ?

    Le temps suspendu 

    4'33 1952 le silence comme geste criant de liberté 

    1959 : Une note pédale au centre : exemple Quatre pièces sur une seule note de Giacinto Scelsi (1905-1988) pour petit orchestre

    Compositeur et "poète" des sons, Scelsi cherche à écrire à partir de matériaux limités. ex composition autour d'une seule note 

    (influencera la musique spectrale (musique structurée à partir du spectre harmonique, travail sur la texture sonore fine) : Gérard Grisey, Tristan Murail) Intérêt de Scelsi pour la sonorité, l'intérieur du son, qui se dispense de commentaires. Plus tard il développe des harmonies consonantes. cf retour mvt allemand du retour à la Nelle simplicité.

     Quatre pièces sur une seule note de Giacinto Scelsi, 1959

    A comparer avec une peinture monochrome

     

     

     

     

    (dès 1954 membres pionniers de Gutai)

    les cris de joie de Gutai (pp35-36)

     

    autres pistes ? ((cf Le théâtre de la cruauté est une expression introduite par Antonin Artaud pour désigner la forme dramatique à laquelle il travailla dans son essai Le Théâtre et son double. Derrière « cruauté » il faut entendre « souffrance d'exister ». L'acteur doit brûler sur les planches comme un supplicié sur son bûcher. Selon Artaud, le théâtre doit retrouver sa dimension sacrée, métaphysique et porter le spectateur jusqu'à la transe.)) 

    (Antonin Artaud, Le théâtre et son double, 1938.)