-
le Jazz libérateur
1951
Quand Elia Kazan met en scène la pièce de Tennessee Williams, Un tramway nommé désir (A streetcar named desire), la musique d'Alex North est la première musique de jazz entendue au cinéma.
1960-1970 : DU FREE JAZZ AU JAZZ-ROCK
Au cours des années 1960, le jazz vit une remise en cause complète de ses bases. Le free jazz constitue le courant essentiel de cette décennie et se refuse à tout compromis musical, il associe cette posture au mouvement politique radical issu des Black Panthers. Le trompettiste Ornette Coleman (1930-2015) est l’un des chefs de file de ce courant. Musicalement le free jazz est une impasse, esthétiquement il aura une grande influence, y compris en Europe où de nombreuses formations s’en inspireront. Il demeure par ailleurs une forme d’expression qui subsiste encore aujourd’hui en s’insérant dans les solos de nombreux instrumentistes.
Les années 1960-1970 voient parallèlement l’émergence de la pop sous toutes ses formes avec notamment le rock progressif et la musique psychédélique qui provoquent rapprochements et influences réciproques avec des musiciens issus du jazz. Les genres se rencontrent, les expériences se multiplient avec notamment des novateurs tels que Frank Zappa (1940-1993). Mais l’une des grandes figures de ces années reste le jazzman Miles Davis (1926-1991) qui, durant cette décennie, « électrifie » ses sons et se démarque totalement du free jazz qu’il déteste. En 1970, il publie In a Silent Way avec à ses côtés le guitariste John McLaughlin (1942-....) ainsi que le claviériste Joe Zawinul (1932-2007). Peu après, Bitches Brew devient disque d’or : la popularité de Miles Davis dépasse toutes les frontières et tous les styles des musiques dites actuelles. Ce faisant Miles Davis est l’un des précurseurs de ce qui deviendra le jazz-rock.
cf http://edutheque.philharmoniedeparis.fr/0790202-birdland.aspx