• Playliszt

     

    PLAYLISZT 1826-1845

    L'art de la transcription 

    https://padlet.com/voxclavia1/LIsztopus

     

    Le piano d'une star romantique à Lyon

    le piano mémoire 

     

    En Histoire des Arts, la question se pose de la réduction d'oeuvres musicales et de leur transmission avant notre ère Internet. Comment diffuser et écouter les morceaux à la mode quand on habite en Province il y a 200 ans ? A travers l'art du premier des grands transcripteurs que fut Liszt au XIXè siècle c'est une question qui pourra être étudiée. Le pianiste se trouve lui-même dans la tradition de la transcription pour instrument polyphonique (clavier, guitares, luths...) qui a foisonné depuis l'invention de l'imprimerie musicale -Petrucci- à Venise en 1501. Les oeuvres vocales, profanes sacrées, étaient reproduites sous forme de tablatures (Systèmes de notations d'une pièce instrumentale qui indique notes, doigtés et rythmes) et sous forme de partitions. 

     

    Avant l'invention du phonographe par Edison en 1877 (qui reprend l’invention brevetée de Charles Cros la même année mais dénuée de fonds financiers) qui va révolutionner l'approche de la reproduction sonore comme le fait la photographie depuis 1839, Liszt est la "star" de la transcription au XIXè siècle, la MÉMOIRE musicale de son siècle.

    (A propos des questions de mémoire et d’archivage sonore, voir BNF Collection Sonore 1200000 phonogrammes et 45000 albums en ligne 1949-1962 à retrouver sur les plate formes sonores Quobuz, DEEZER…)

     

    Dans la tradition occidentale, le pianiste de talent est capable de reprendre les airs à la mode et d'improviser ou de varier sur des airs à la mode selon son niveau. A la fois virtuose et voyageur infatiguable et généreux, Liszt va silloner l'Europe en faisant circuler les airs d'opéra ou les Lieder à la mode ainsi que les symphonies de ses contemporains en particulier. Cela représente environ 400 transcriptions d'oeuvres pour piano. (Cf Liszt, transcription de la 9e symphonie de Beethoven, le monument musical du XIXès. …avec la Tétralogie de Wagner).

     

    En m'appuyant sur un livre écrit en 1911 par un certain Antoine Sallès et consulté à la Bibliothèque de la Part Dieu, je vous propose de suivre les apparitions de Liszt dans la ville de Lyon au milieu du XIXès, ville qui a connu ses heures de gloire en période antique (Gaule romaine au début de notre ère) et aux périodes des Foires à la Renaissance.

     

    Au début du XIXès c'est l'épisode de la révolte des Canuts qui va marquer physiquement la ville et Liszt n'y sera pas insensible. Le jeune pianiste va se produire entre autre au Palais Saint Pierre (actuel Musée des Beaux Arts) car il y a peu de salles de concerts à Lyon au début du XIXè siècle.

    Le Théâtre des Variétés a été construit en 1792 à l'emplacement du Théâtre des Célestins et l'actuel Opéra est un Théâtre construit par Soufflot en 1756, incendié en 1826 et reconstruit par Pollet et Chenavard en 1831.  Aujourd'hui l'Opéra de Lyon est l'oeuvre de l'architecte Jean Novel et a été inauguré en 1993. Comme il n'est plus éclairé à la bougie, il n'y a plus de raison qu'il risque de brûler, comme cela arrivait si fréquemment dans les salles de concert occidentales avant l'installation de l'électricité. 

     

    http://polysephony.eklablog.com/l-opera-de-lyon-c33077866

     

    Tout en suivant les débuts du jeune Liszt et ses 5 apparitions lyonnaises, nous garderons en tête les questions de diffusion et de réception des oeuvres sonores au début du XIXès. Outre l'imprimerie musicale, c'est l'oreille et les doigts agiles des pianistes qui pouvaient diffuser et rejouer les oeuvres à la mode, sachant que l'Opéra Comique domine en France au XIXè siècle et que le lieu de référence reste Paris. Les salles de Province reprenaient des opéras programmés dans la Capitale. 

    Comment le public lyonnais, c'est-à-dire principalement la bourgeoisie lyonnaise, va-t-elle accueillir les concerts de Liszt ? De la même façon les 5 fois? Avec les mêmes attentes ? ...

     

    Bonne lecture et écoutes. N'hésitez pas à compléter et à proposer des écoutes comparatives pour mettre en avant la question de la transcription comme mémoire ou réécriture d'une oeuvre musicale.  

     

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    Portrait tissé de Franz Liszt, Maison Carquillat, Musée des Tissus, Photo DR

    Lecture de l'extrait "hommage" de tissu 

    (cf lien de Liszt avec les premières révoltes ouvrières en FRance, celles des Canuts en 1834 à Lyon)

    Les références à la vie riche en voyages, en aventures humaines et en découvertes de Franz Liszt :

    -sa fougue pianistique et son talent de musicien

    -ses voyages nombreux au travers de l'Europe (de Paris, France, Suisse, Italie,  Allemagne...)

    -Ses promontoires romantiques et ses retraites privilégiées (Villa Melzi au bord du lac de Côme...)

    -sa rencontre avec les grands musiciens romantiques (Paganini, Berlioz...)

      

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    Maurice Sand, Aquarelle et plume sur papier.

    Liszt assis sur un tabouret au piano.

    George Sand derrière, cigarette aux lèvres. Cadre de bois noirci.

     

    Musée de la Musique / Philharmonie de Paris 

     

     

    Lecture diagonale du livre d'Antoine Sallès pour le centenaire de la naissance du compositeur : Liszt à Lyon, ed. E. Fromont, Paris, 1911, Part-Dieu, Silo ancien, 450769.

     

    Découverte de la vie musicale lyonnaise au XIXès à travers les touches du piano d'un jeune hongrois amoureux de la France et impressionné par la misère des canuts à Lyon : Franz Liszt. Sans moyen pour enregistrer, le piano est comme un outil de mémoire et de partage des musiques en Europe. C'est l'instrument de nombreux foyers bourgeois qui permet de rejouer des airs entendus à l'opéra ou en concert grâce aux transcriptions, mais c'est aussi un instrument polyphonique qui gagne en précision technique (fabricant parisien Erard) et favorise les championnats de virtuosité (cf Liszt contre Thalberg) et d'expression.

    // A venir la visite du Musée des Arts décoratifs vendredi 18 janvier 2019 (Industrie de la soie au XIXès.)

    Voir le Catalogue de l'exposition : 

    L’exposition À la mode. L’art de paraître au 18e siècle confronte des pièces textiles et picturales iconiques, révélant ainsi les influences réciproques entre le monde artistique et la naissance de la mode au 18e siècle.

    https://museedartsdenantes.nantesmetropole.fr/a-la-mode

      

     

    cf article sur "l'esprit canut" de Liszt pour les lyonnais 

    https://www.lespritcanut.fr/images/gazette_19.pdf

     

     

    Les 5 passages de Liszt à Lyon

     

    1826 : 1er concert de Franz Liszt (1811-1886) (adolescent) à Lyon :

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    Portrait de Franz Liszt, Daguerréotype, vers 1841

     

    (Le daguerréotype est un procédé photographique mis au point par Nicéphore Niépce et Louis Daguerre. Il produit une image sans négatif sur une surface d'argent pur, polie comme un miroir, exposée directement à la lumière.)

     

     

    Programme :

     

    Au palais St Pierre (ancienne Bourse)

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    1826 : Liszt arrive de Marseille

    Sa présence à Lyon est signalée par les feuilles publiques début mai, qui feront également des compte rendus du concert en félicitant l'artiste et en notant particulièrement l'expression de son jeu pianistique et de son visage :

    -journal du commerce

    -l'Eclaireur du Rhône (reprochera le choix trop "savant" de certains morceaux au programme)

    Il est vrai que les lyonnais n'avaient pas d'habitudes symphoniques au début du XIXe s.

    -La gazette universelle de Lyon

    -l'Indépendant

    -Le journal du Commerce

    Liszt est invité dans des soirées avant même de jouer en concert. On remarque son don d'interprète (Mozart, ses propres sonates...)

    Des artistes lyonnais en particulier l'accueillent avec sympathie (Baumann, 1er violon de l'orchestre du Grand Théâtre, Melle Folleville, chanteuse lyrique...)

    Le prix des places est très accessible (3 francs)

    Sachant que 

    • Un franc 1830 vaut environ 2,20 € 2006

     les gens se pressent pour venir écouter "l'enfant prodige" qui sera ainsi salué par les journaux

    3 concerts seront donnés : mardi 23 mai, mercredi 31 mai et mardi 13 juin 1826. Liszt varie le répertoire pour chacun des concerts mais termine à chaque fois par une improvisation qui mélange les morceaux entendus auparavant, sorte de mash up ou medley

    exemple : reprend une romance qui vient d'être chantée, ajoute le choeur, des variations sur "ah vous dirai-je maman" et conclut par une valse de sa composition, danse à la mode 

    Il est particulièrement adulé par les dames, de vraies groupies avant l'heure

     

    Exemple de programme du 1er concert :

    23 mai 1826 :

    Avec la participation de l’orchestre du Grand Théâtre 

    Ouverture de la Dame blanche

    JEFF MANOOKIAN, conductor - OPAL SINFONIETTA (Bologne Sur Mer, France)

    Interprétation de l'Ouverture de la Dame Blanche de Boïldieu

     

    Impros de Liszt sur Joseph de Méhul (Cf Padlet cité sous le titre)

    4 pièces piano solo

     

     

    Sejin Yoon : Liszt - Etude en douze Exercices, S.136 [Complete] (윤세진)

    Concerto pr violon et piano joué avec le 1er violon Baumann 

    3 airs chantés par Mlle Folleville extraits de Fernand Cortez, Concert à la cour, Dame blanche

     

    Après le 1er passage de Liszt à Lyon, la ville développe un premier orchestre à géométrie variable sur le principe des Sociétés philharmoniques

    1828 24 décembre 1ere de La Muette de Portici d’Auber à Lyon (Grand Théâtre provisoire)

    Grand succès 

    Salle provisoire pour remplacer l’Opéra en construction -construite en 3 mois en 1827 avec utilisation de mai 1827 à mai 1831-

     

    1827 : création de la Société philharmonique de Guérin et Milet

     

    1832 : création de la Société Symphonique de Georges Hainl qui va notamment faire découvrir des morceaux de l'oeuvre de BEETHOVEN 

     

    1834 : Mouvement de révolte des Canuts qui lui est reporté par l'écrivain socialiste et ami Lamennais. Liszt dédie une pièce à la ville de Lyon :

    Lyon, Allegro Eroïco 

     

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    qu'il fera éditer dans son premier album des "Années de Pèlerinage"

    lui-même se définit d'ailleurs comme un pèlerin qui passe de ville en ville pour faire connaître les oeuvres les plus remarquables de son époque grâce à son piano

     

    https://www.histoire-image.org/fr/etudes/revolte-canuts

    Cf concert hommage à la Musique engagée à l’auditorium en 2005 dir. Juin Märkl

     

    1836

    Professeur au Conservatoire de Genève (où il est venu vivre avec la Comtesse d'Agoult et leur jeune enfant)

    pause description amoureuse du personnage Liszt à travers la description de son VISAGE :

    « Tout à coup la porte s’ouvrit et une étrange apparition s’offrit à mes yeux. Je dis une apparition, faute d’un autre mot pour rendre la sensation extraordinaire que me causa, tout d’abord, la personne la plus extraordinaire que j’eusse jamais vue.

    Une taille haute et mince à l’excès, un visage pâle, avec de grands yeux d’un vert de mer où brillaient de rapides éclats semblables à la vague quand elle s’enflamme, une physionomie souffrante et puissante, une démarche indécise qui semblait glisser plutôt que se poser sur le sol, l’air distrait,  inquiet et comme d’un fantôme pour qui va sonner l’heure de rentrer dans les ténèbres, tel je voyais devant moi ce jeune génie dont la vie cachée éveillait à ce moment des curiosités aussi vives que ses triomphes avaient naguère excité l’envie.

    Franz parlait impétueusement d’une manière abrupte. Il exprimait avec véhémence des idées, des jugements bizarres pour des oreilles habituées comme l’étaient les miennes à la banalité des opinions reçues. L’éclair de son regard, son geste, son sourire, tantôt profond et d’une douceur infinie, tantôt caustique, semblait vouloir me provoquer soit à  la  contradiction, soit à un assentiment intime… »

    La Comtesse Marie d’Agoult raconte ainsi la révélation  qu’elle eut de Franz Liszt, en cette fin de l’année 1833, dans le salon de la Marquise de Vayer où se réunissait tout ce que Paris comptait alors de gens en vogue et de beaux esprits.

     

    2 premiers concerts (lundi 2 et jeudi 5 mai) qui ne fonctionnent pas : salle du Grand Théâtre jugée trop froide pour les concerts solistes, prix des places élevés et programme insignifiant ou trop sqvqnt (cf concerto de Weber jugé savant également par ses compatriotes allemands) selon les journaux

     

    Liszt réagit et change de lieu

    le samedi 7 mai : concert dans les Salons de l'Hôtel du Nord (rue Laffont à côté du Grand Théâtre), l'autre lieu de concert sur Lyon qui n'a pas de vraie salle symphonique (place de la Charité)

     

     

    1837

    Retour de Nohant (Georges Sand) avec Marie d'Agoult enceinte de Cosima (future madame Richard Wagner)

    Liszt propose de donner un concert au profit des ouvriers sans travail en sollicitant un comité d'organisation de fêtes de bienfaisance pour les indigents

    (direction M. Achard-James)

    Le comité invite d'autres artistes stars de passage à Lyon tel le chanteur lyrique Adolphe Nourrit, spécialiste des lieder de Schubert

    3 août 1837 : énorme succès avec 4500 francs de recette

    succès particulier de l'interprétation du Roi des Aulnes Liszt/Nourrit

     

     

     

    Philippe Sly et Maria Fuller, 2011

     

    Version radiophonique improvisée proposée par les 1ères Spécialité Histoire des Arts 

    avant d'écouter la mise en musique du poème de Goethe par Schubert

     

     

     

    NARRATEUR

    Qui chevauche si tard dans la nuit et le vent ?

    C'est le père avec son enfant,

    Il serre le garçon dans ses bras,

    Il le tient bien, il le réchauffe

     

    PÈRE

    Mon fils, pourquoi caches-tu ton visage avec effroi ?

    ENFANT

    Père, ne vois-tu pas le Roi des Aulnes

    Le Roi des Aulnes avec sa couronne et sa robe ?

    PÈRE

    Mon fils, c'est une traînée de brouillard.

     

    ROI DES AULNES

    Toi cher enfant, viens, viens avec moi !

    Avec toi je jouerai à de très jolis jeux,

    Tu trouveras sur le rivage maintes fleurs multicolores

    Et ma mère possède maints habits d'or

     

    ENFANT

    Mon père, mon père, n'entends-tu pas

    Ce que doucement le Roi des Aulnes me promet ?

    PÈRE

    Reste calme, mon enfant,

    Dans les feuilles mortes murmure le vent.

     

    ROI DES AULNES

    Veux-tu, petit garçon, venir avec moi ?

    Mes filles doivent t'attendre

    Mes filles conduisent le Rhin nocturne,

    Elles te berceront, elles danseront et chanteront (bis)

     

    ENFANT

    Mon père, mon père, ne vois-tu pas là-bas

    Les filles du Roi des Aulnes cachées dans l'ombre ?

    PÈRE

    Mon fils, mon fils, je le vois aussi,

    Ce sont les saules gris de la forêt

     

    ROI DES AULNES

    Je t'aime, ton joli visage m'attire,

    Et si tu n'es pas obéissant, alors j'utiliserai la force !

    ENFANT

    Mon père, mon père, maintenant il s'en prend à moi,

    Le Roi des Aulnes me fait mal.

     

    NARRATEUR

    Le père frissonne d'horreur, il chevauche promptement,

    Il tient dans ses bras l'enfant de huit ans,

    Il parvient au village avec effort et détresse,

    Dans ses bras l'enfant est mort.

     

     

    Wer reitet so spät durch Nacht und Wind ?

    Es ist der Vater mit seinem Kind,

    Er hat den Knaben wohl in dem Arm,

    Er fasst ihn sicher, er hält ihn warm

     

     

     

     

    Mein Sohn, was birgst du so bang dein Gesicht ?

    Siehst Vater du den Erlkönig nicht,

    Der Erlkönig mit Kron und Schweif ?

    Mein Sohn, es ist ein Nebelstreif.

     

     

     

    Du liebes Kind, komm, geh mit mir !

    Gar schöne Spiele spiel ich mit dir,

    Manch bunte Blumen sind an dem Strand,

    Meine Mutter hat manch gülden Gewand.

     

     

     

    Mein Vater, mein Vater, und hôrst du nicht,

    Was Erlkönig mir leise verspricht ?

    Sei ruhig, bleibe ruhig, mein Kind

    In dürren Blättern säuselt der Wind.

     

     

    Willst, feiner Knabe, du mit mir gehn ?

    Meine Töchter sollten warten schon,

    Meine Töchter führen den nächtlichen Reihn,

    Sie wiegen und tanzen und singen dich ein (bis)

     

     

     

    Mein Vater, mein Vater, und siehst du nicht dort

    Erlkönig's Töchter am düstern Ort ?

    Mein Sohn, mein Sohn, ich seh es genau,

    Es scheinen die alten Weiden so grau.

     

     

     

    Ich liebe dich, mich reizt deine schöne Gestalt,

    Und bist du nicht willig, so brauch ich Gewalt.

    Mein Vater, mein Vater, jetzt fasst er mich an !

    Erlkönig hat mir ein Leids getan !

     

     

     

    Dem Vater grauset's, er reitet geschwind,

    Er hält in Armen das ächzende Kind,

    Erreicht den Hof mit Müh und Not,

    In seinen Armen das Kind war tot.

     

    Depuis le premier concert de Liszt en 1826, l'oreille du public mélomane lyonnais s'est habituée à un répertoire plus exigeant, comme les oeuvres de Beethoven par exemple, grâce aux créations d'orchestres

     

    1840 : création du cercle musical 

    autres concerts de pianistes émérites (comme Thalberg, le rival préfére de Liszt...)

     

    1844

    A Lyon Liszt propose 6 concerts au lieu des 2 prévus

    on retrouve le Roi des Aulnes au programme très chargé, mais en transcription piano

    Il joue à chaque concert les Fantaisies sur Robert le diable 

    12 juillet : le bénéfice de son 4e concert est donné aux pauvres

     

    Force de Liszt que reconnaissent les journaux lyonnais = Verve, puissance et expression, une grande âme, le Byron du piano, le Napoléon du piano etc.

     

    1845

    succès plus mitigé. Les critiques lyonnais apprécient surtout les morceaux qui font entendre de jolies mélodies

     

     

    sur la question des images de Liszt, voir https://www.histoire-image.org/fr/etudes/franz-liszt-gloire-tenebres

     

     

     

    https://www.arte.tv/fr/videos/093029-009-A/gymnastique/

     

  •   

    Franz Liszt (1811-1886)

    "tzigane et franciscain"

    Naît en Hongrie, enfant prodige comme Mozart, personnalité attachante avec une vie romantique digne d'un personnage de roman

    -rencontre Beethoven à Vienne

    -"virtuose nomade" : artiste itinérant reconnu dans dans toutes les villes l'Europe

    1830 : découvre la littérature française / amitié avec Lamennais

    Influencés par Paganini : virtuosité. Il découvre les 24 Caprices et les transcrit pour piano

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    extrait du téléfilm "der Teufelsgeiger" de Bernard Rose, 2013

     

      

    Berlioz, dont il transcrit la Symphonie fantastique en 1833

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    Chopin, dont il apprécie les richesses harmoniques et la poésie de l'écriture perlée 

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    Chopin, Portrait de Delacroix, 1838

    Nocturne n°20 en do# m. Fazil Say

     

    L'écriture pour piano de Liszt permet à la Transcription de devenir un art en soit : il adapte les oeuvres orchestrales au langage du piano

    Ses Fantaisies de concert d'après les Opéras ( de Don Juan à Parsifal) tiennent davantage de la paraphrase mais certaines sont très réussies : ex. Fantaisies sur Don Juan et Fantaisies sur le Songe d'une Nuit d'été 

     

     

    Artiste adulé par la gente féminine dans sa "Première vie"

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    1847-1861 : "2è vie" : Maître de Chapelle du Grand Duc à Weimar où il écrit ses plus belles oeuvres (Poèmes symphoniques) et dirige les oeuvres de ses contemporains (Berlioz, Schumann, Wagner...)

     

    Eléments biographiques de LISZT transcripteur

    Wilhelm Beckmann (1852-1942), Cosima Wagner, Richard Wagner, Franz Liszt et Walsogen à la villa Wahfried à Bayreuth, non daté. 

     

    Entre 1849 et 1883, Liszt transcrit une quinzaine d'extraits d'Opéras de son ami et gendre Wagner, de Rienzi à Parsifal.

    Certaines transcriptions sont fidèles et latérales 

     

     

    La mort d'Isolde 

    Liebestod, Wagner

     

    Air final d'Isolde dans l'Opéra Trsitan und Isolde, 1859

    Mise en scène d'Heiner Muller, direction Baremboim

     

    Un air qui accompagnera de nombreux films, dont les deux films de Luis Bunuel, réalisateur surréaliste :

    L'âge d'or 1930

    et le Chien Andalou, 1929

     

    cf 1'35 l'oeil/oeuf/lune qui s'enchaîne au "Liebestod"

     

    D'autres transcriptions s'évadent vers la paraphrase, jeu d'absorbtion du morceau par le piano

     

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    1865 : "3è vie" : Liszt reçoit les ordres mineurs et prend la soutane

     

    Liszt, Nuages gris, 1881, Krystian Zimerman

     

     

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