Georges Mathieu (1921-2012) Fondateur de 'Abstraction lyrique

 

 

Aujourd’hui conservé parmi les collections du Centre National d’Art Moderne – Georges Pompidou à Paris, Les Capétiens partout ! est souvent désigné comme l’un des chefs-d’œuvre de Georges Mathieu qui, pendant les années 1950, fit du Moyen-Âge féodal et royal l’un de ses sujets favoris à l’heure de peindre et de nommer ses créations. A ce sujet, il écrivit que “le goût pour la peinture d’Histoire ou plus simplement pour l’association de titres tirés de l’Histoire de France pour [ses] tableaux [lui] vint vers 1950”.

Réalisée le 10 octobre 1954, cette toile de 3 x 6 mètres est sa seconde toile monumentale ; la première étant la Bataille de Bouvines, peinte durant le mois d’avril de la même année. Les Capétiens partout ! fut montrée pour la première fois au public avec quatorze autres toiles, à l’occasion d’une exposition personnelle de Georges Mathieu, qui se tenait à la Galerie Rive Droite du 5 au 30 novembre 1954.

 

 

 

 

 

 

 

Nicolas de Staël

La Cathédrale, 1955

Huile sur toile

195X130 cm

MBA Lyon

 

Nicolas de Staël, entre figuralisme et abstraction, deux tendances qui s'opposent dans la jungle artistique d'après-guerre.

Grande révolution de l'art au XXè s = abstraction (en musique également avec l'explosion de la tonalité pour l'atonalité)

(cf sinuosités, muralités et mosaïques ...Pollock/De Staël/

https://www.connaissancedesarts.com/peinture-et-sculpture/le-saviez-vous%E2%80%89-labstraction-lyrique-11102751/)

 

 

le quatuor, formation instrumentale propice aux expériences

Quatuor n5 de Shostakovitch, 1952

Allegro non troppo

Le premier mouvement début par un rythme proche de celui qui conclut le 4^e quatuor. Les quatre premières notes jouées par l'alto, si do ré mi, sont une inversion du motif DSCH (ré mi do si). Ce motif apparaît dans les quatuors suivants jusqu'à devenir le pilier de son 8^e quatuor. 

Cette référence qui rapproche de l'autoportrait en peinture (cf Van Gogh, peintre de la couleur comme de Staël)  

 

Ecoutons juste le début du quatuor n°8 qui fait clairement entendre les initiales du compositeur : ré mib do si 

 

György Ligeti - String Quartet No. 1 (1954)

 

des laboratoires artistiques, le quatuor à cordes. Depuis l'époque classique, c'est le laboratoire des compositeurs (avec le clavier). Cf aussi Shostakovitch 

la musique pour cordes de Hermann dans les films d'Hitchcock

1958 Vertigo 

Musique pour la scène d'amour de Vertigo (la référence au Prélude de Tristan et Isolde de Wagner)

le Prélude de Tristan avec partition

Introduction du film Melancolia de Lars von Trier avec Kirsten Dunst...

 

1959 La mort aux trousses 

 

 

Le film " North by Northwest".  Le générique remplit parfaitement son rôle de résumé de l'intrigue et de l'ambiance telle qu'une ouverture d'opéra (exemple Carmen de Bizet). L'introduction du film est construite graphiquement à partir de l'architecture de l'immeuble des Nations Unies (ONU). La musique et les graphismes s'entraînent mutuellement : l'orchestration est aussi brillante que les facettes miroitantes du building et les rythmes énergiques et directionnels comme ses lignes droites qui s'étirent d'un point à un autre. Le tempo est aussi rapide pour l'orchestre que pour le tracé visuel. 

L'intrigue complexe du film ressort déjà alors qu'aucune narration n'est apparue. On devine seulement le lieu de l'action : un endroit florissant d'après-guerre; une ville d'Amérique du Nord.   Miroir et lignes droites directionnelles

Question des apparences, du destin et des poursuites incessantes qui sont à l'oeuvre dans l'argument du film.

Synopsis : L'histoire est complexe et met en scène un quiproquo. La CIA, pour couvrir Eve Kendall, son agent infiltré dans un groupe d’espions, a inventé un agent qui n’existe pas, nommé George Kaplan. Par un concours de circonstances insolites, le publicitaire Roger Thornhill est identifié par les espions comme étant ce Kaplan, et devient la cible d’une poursuite infernale. Les malfrats parviennent notamment à faire accuser Thornhill-Kaplan d’un meurtre qu’il n’a pas commis, lançant ainsi également la police à ses trousses…

 

Attaque de l'avion

Saul Bass (1920-1996), new-yorkais de naissance, graphiste de formation, débuta sa carrière dans la publicité. Il mit ses talents de graphistes dans la conception d’affiches et de génériques pour l’industrie cinématographique. Il collabora avec de nombreux cinéastes dont Alfred Hitchcock. 

Saul Bass a beaucoup travaillé avec Otto Preminger  il n’en demeure pas moins que, de 1954 à 1966, il collabora avec de nombreux autres cinéastes. Ainsi, en l’espace de trois ans, il signa l’affiche et le générique de trois longs métrages d’Alfred Hitchcock : Sueurs froides(Vertigo, 1958), La mort aux trousses (North by northwest, 1959) et Psychose (Psycho, 1960).

le graphiste formé à l'Art Students League de New York se passionne d'abord pour les théories du Bauhaus et du constructivisme russe. Il en conservera le goût pour les couleurs tranchées et peu nombreuses (noir, rouge et blanc, principalement), ainsi que l'efficacité redoutable du minimalisme.

Il usa également de techniques expérimentales telles que le motion design qui permet de donner vie au graphisme par l’animation. Une animation que Saul Bass soumettait au rythme de la musique. Il créa ainsi un langage spécifique dans ses compositions sur la base d’une approche minimaliste recourant  aux logotypes et à un nombre limité de couleurs, véritables marques de fabrique.

ex  

1960 Psychose

 Bernard Hermann, 1951 : opera Les Hauts de Hurlevent, 3 ans avant sa première collaboration avec Hitchcock